La Communauté des Entreprises à Mission était, le jeudi 8 juin, au Parlement Européen à Bruxelles pour défendre la reconnaissance de l’entreprise à mission au niveau européen.
Emery Jacquillat, Président de la Communauté des Entreprises à Mission et Elise Voyer, DRH du Groupe SIGMA, ont pris la parole devant une délégation d’Eurodéputés, des dirigeants et dirigeantes d’entreprises, d’association, et les porteurs de solutions pour la transition écologique.
Cette intervention a pris place alors que plusieurs initiatives ont déjà émergé en Europe sans pour autant qu’un cadre européen commun n’ait encore été imaginé à ce stade. En effet, en 2016, l’Italie a ouvert la voie en créant le statut de Società Benefit, adopté par plus de 2000 entreprises aujourd’hui. En 2019, la France a créé la société à mission, avec plus de 1100 entreprises, regroupant plus de 660 000 salariés de grands groupes, ETI, PME et TPE. Puis en 2022, l’Espagne a suivi avec la Sociedad de Beneficio de Interés Común. D’autres pays de l’Union européenne, notamment la Belgique et la Suède ont également engagé des réflexions en ce sens.
Pour accélérer la transition écologique et sécuriser les engagements des entreprises sur la durée, nous pensons qu’il est nécessaire d’avoir un cadre juridique, un nouveau contrat social et écologique de l’entreprise. Il s’agit là d’un appel à un changement de paradigme écosystémique.
Pour Emery Jacquillat, « C’est l’utilité de l’entreprise pour la société qui fera sa valeur. Réconcilier profit et impact, c’est contribuer activement à la transformation de notre économie pour résoudre les défis climatiques et sociaux, prendre en compte les limites planétaires et le respect du vivant… »
La demande de la Communauté des Entreprises à Mission est de créer une Directive Européenne des Entreprises Engagées (“D3E”), incitant les Etats membres à adopter un cadre juridique de l’entreprise à mission, autour d’un socle commun pour tous les pays de l’Union européenne.
Une directive qui, en complément du Green Deal et des travaux autour des directives sur la taxonomie verte et sur la CSRD, impulserait un cadre légal de l’engagement de l’entreprise désormais nécessaire pour changer d’échelle, embarquer davantage de grands groupes européens à la recherche d’une harmonisation des dispositifs, et accélérer le déploiement de l’entreprise à mission dans l’ensemble des Etats membres.
C’est un enjeu de souveraineté, pour affirmer une vision européenne de l’économie contributive, régénérative, à impact, sociale et environnementale.
Merci à Baker Tilly , CETIH, CIC, SIGMA, Keran, Open Lande, Camif, La Belle-Iloise, Groupe Rocher, Greenpods et Gobilab.
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