Sortie du 5ème baromètre de l’Observatoire des Sociétés à Mission

Le modèle de la société à mission continue à progressivement s’implanter en France 

505 sociétés à mission recensées en 2021

La Communauté des Entreprises à Mission publie le 5ème baromètre de l’Observatoire des Sociétés à Mission, référence des entreprises inscrivant leur mission dans leurs statuts. Un an après sa première édition, ce baromètre offre une vision globale de la dynamique d’adoption du modèle par les sociétés françaises. 

Ce 5ème baromètre marque aussi la mise en place d’un partenariat signé entre la Communauté des Entreprises à Mission et le Conseil National des Greffiers des Tribunaux de Commerce, qui permet d’améliorer l’exhaustivité et la fiabilité des données concernant les sociétés à mission. 

Le portrait des sociétés à mission 

505 sociétés à mission fin 2021  

Les sociétés à mission étaient au nombre de 207 fin décembre 2020, ce qui reflète le dynamisme du modèle en France, avec un nombre qui a plus que doublé en 12 mois. 

Cette photographie à date du nombre de sociétés à mission peut être mise en perspective au regard de deux éléments : 

  • Depuis deux ans, le développement de ce modèle d’entreprise s’avère solide, avec une progression à deux chiffres, trimestre après trimestre.  
  • Ces chiffres prennent uniquement en compte les entreprises ayant opéré la modification des statuts. Il s’agit donc des entreprises ayant initié la démarche de société à mission 6 à 18 mois auparavant, qui est le temps moyen nécessaire observé pour formaliser sa mission. 

Avec la notoriété croissante de ce modèle et les premières preuves de sa robustesse, une intensification de cette tendance positive est attendue dans les mois avenir. 

Un nombre de salariés travaillant dans une société à mission multiplié par 2,5 en un an 

530 000 salariés font aujourd’hui vivre au quotidien la mission de leur entreprise, soit deux fois et demie de plus qu’un an auparavant. Le nombre de salariés travaillant dans des ETI a fortement progressé, passant de 7 000 collaborateurs en 2020 à 31 200 fin 2021.  

Un développement particulièrement actif en régions 

Si l’Ile-de-France recense encore 51 % des sociétés à mission, la part des autres régions a augmenté de façon notable en 2021. Ainsi, les sociétés ayant effectué la modification des statuts en 2021 étaient implantées à 54 % en régions, contre 41 % en 2020. 

Hors Ile-de-France, les régions les plus actives sont Auvergne-Rhône-Alpes, Occitanie, Pays de la Loire et Nouvelle-Aquitaine. 

Les régions Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur ont toutes deux connu une croissance particulièrement forte, avec un nombre de sociétés à mission qui a triplé en un an.  

Un modèle adopté par toutes tailles d’entreprises 

Les entreprises de moins de 50 salariés représentent toujours une part prépondérante parmi les sociétés à mission, avec 79 % d’entre elles.  

Toutefois, l’appétence des ETI et des grandes entreprises pour ce modèle innovant et contributif se confirme en 2021. Alors qu’elles constituaient 7,5 % des sociétés à mission en 2020, leur part parmi les entreprises ayant fait la modification des statuts en 2021 passe à 11 %.  

Au total, alors que les grandes entreprises et les ETI représentent seulement 0,2 % du nombre d’entreprises en France1, ces dernières comptent pour 9 % des sociétés à mission à date.   

Si aucune nouvelle grande entreprise à mission n’est à recenser au quatrième trimestre 2021, sept nouvelles ETI ont adopté la qualité, à savoir Sofaxis-Groupe Relyens, Expanscience, BDO France, Piscine Waterair, JobTeaser, Restoria et Récréa.  

Une stabilité dans la répartition des sociétés à mission par secteur 

La répartition des sociétés à mission par secteur d’activité a peu évolué depuis un an. 

Le secteur des services prédomine et représente 79% des sociétés à mission en France. 

Le secteur du commerce se positionne quant à lui à 11%, avec de nouvelles sociétés à mission au 4ème trimestre comme Lobodis, ou encore TOWT. 

Enfin, 9,5 % des sociétés à mission sont des entreprises industrielles, avec par exemple au 4ème trimestre CROS, BLB Vignobles, Boinaud, Waterair, laboratoires Expanscience ou encore Laudescher. 

Le secteur de l’agriculture compte deux sociétés à mission, à savoir Huso-Caviar de Neuvic (aquaculture) et GreenPods (agriculture biologique). 

A l’initiative de la démarche : la vision des dirigeants 

Pour la quasi-totalité des entreprises (98 %), l’initiative de la démarche a été impulsée par le dirigeant.  

En portant des convictions sur la finalité et l’utilité de l’entreprise, l’équipe dirigeante mobilise les collaborateurs et l’écosystème autour du projet de société à mission, qui devient un réel projet d’entreprise. Engager son entreprise vers la société à mission représente un acte de leadership fort, qui engage et préserve le projet collectif de l’entreprise à travers son inscription dans les statuts.  

La nature des comités de mission 

Le comité de mission est une innovation puissante instaurée par la loi PACTE, en ce qu’il fait entrer la voix des parties prenantes internes et externes de l’entreprise dans sa gouvernance.  

61% des entreprises ont intégré des chercheurs et/ou experts au sein de leur comité de mission. Puis, on retrouve les clients et les fournisseurs à part égale (40 %), ainsi que des représentants de la société civile (associations, ONG, etc…) à hauteur de 28 %. 

Ces informations confirment l’ouverture active de l’entreprise vis-à-vis de son écosystème, ce qui devrait participer à la richesse et l’exigence de la mise en œuvre de la mission.  

Pour Emery Jacquillat, Président de la Communauté des Entreprises à Mission :  
« L’ampleur de la vague des entreprises à mission se confirme, montrant qu’elles peuvent constituer la réponse aux défis sociaux et environnementaux du XXIème siècle. Ce chemin engagé par les dirigeants d’entreprises de toutes tailles et de tous secteurs, de manière volontaire, tend à clarifier le sens et la contribution positive qu’entend avoir l’entreprise. En impliquant ses salariés et parties prenantes, en mettant la mission au cœur de son modèle d’affaire et de sa gouvernance, en introduisant de l’opposabilité, de la transparence, de la traçabilité, et en prévoyant un contrôle externe par un organisme tiers indépendant, l’entreprise à mission s’avère être un modèle d’entreprise particulièrement robuste. » 

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